Les personnages célèbres

... qui ont marqué l'histoire de Verrières

Verrières Patrimoine

Françoise Louise de la Baume Le Blanc, duchesse de la Vallière

(Tours 1644 – Paris 1710)

Fille d’honneur d’Henriette d’Angleterre, duchesse d’Orléans, elle devint favorite de Louis XIV qui la nomma duchesse de Vaujours et de Saint Christophe. Il l’aurait parfois rencontrée dans un rendez-vous de chasse de Verrières (actuel château des Vilmorin). De leur union, naquirent trois enfants, dont deux survécurent et furent légitimés. Supplantée par Madame de Montespan, elle se retira chez les carmélites du faubourg Saint-Jacques.

Louis Joseph de Bourbon, prince de Condé

(Paris 1736 – Paris 1818)

Neveu et héritier de Mademoiselle de Sans (1707-1765) – fille légitimée de Louis XIV et de Madame de Montespan – qui résidait à Vilgénis, il fut le dernier seigneur d’Amblainvilliers. Champlan, Igny et Palaiseau faisaient partie de ses possessions.

Fils unique d’un prince de sang, farouchement monarchiste mais aussi libéral, il était favorable aux réformes devant améliorer le sort des moins favorisés. Il atténuait, tant que faire se peut, les dégâts des chasses et des disettes de ses sujets. Devant la violence de la Révolution, il émigra en 1789 puis forma à Coblence l’armée des Princes émigrés. Il fut inhumé dans la basilique de Saint-Denis.

 

Il appartint notamment à Jean-Baptiste Laffitte (de la famille du célèbre banquier) puis en 1850 à Constant-André Say (de la famille Say qui s’allia plus tard aux Beghin), dont le père Louis avait participé, tout comme les Vilmorin, à la mise en valeur de la betterave sucrière, suite au blocus de l’époque napoléonienne.

Il fut racheté par Monsieur Couderc, notaire à Villefranche d’Aveyron pour sa fille religieuse qui voulait y créer un pensionnat de jeunes filles. A partir de 1890, la congrégation de la Sainte Famille de Villefranche-de-Rouergue, y installa un pensionnat de jeunes filles qui dut quitter la place en 1905 en raison de la séparation des biens de l’Eglise et de l’Etat.

La propriété a alors été rachetée par le Comte Marc d’Estienne d’Orves, directeur de la maison Vilmorin, époux de Caroline Julie Lévèque de Vilmorin. Elle abrita leur fils Honoré (1901-1941) et leur petit-neveu (1925-1944), tous deux héros de la Résistance.

Une aile du château est toujours occupée par la famille Régnier, le reste de la propriété étant divisée en lots.

L’actuel parc Régnier et l’emplacement de la résidence « le clos de Verrières » faisaient partie intégrante du parc du château.

Les anciens communs du château furent remaniés pour y installer une fabrique de bougies, qui ne dura qu’un temps. Restaurés au XXème Siècle puis rénovés par la ville en 1995, ces bâtiments abritent maintenant des logements.

 

Jérôme Bonaparte

(Ajaccio 1784 – Paris 1860)

La famille Bonaparte réfugiée dans le Midi de la France, puis proscrite en Corse par les paolistes, envoya le cadet Jérôme au collège de Juilly. Napoléon le fit venir à Paris comme simple chasseur de sa garde.

Entré dans la marine, il participa à diverses campagnes qui lui valurent ses promotions successives d’enseigne de vaisseau à Prince de France.

En 1807, Napoléon le maria à Catherine de Wurtemberg et le fit roi de Westphalie, royaume crée de toutes pièces. A ce titre, il érigea en commune Hövelhof, ville jumelée à Verrières depuis 1971, et en affranchit les habitants par décret du 24 décembre 1807. Il se battit à Waterloo, abandonna la Westphalie et le 27 juin 1815 s’exila au Wurtemberg puis à Vienne et à Trieste.

Rentré en France après la révolution de 1848, nommé Maréchal de France et Gouverneur des Invalides, il présida le Sénat en 1852. Il s’installa au château de Vilgénis dont le domaine comprenait Amblainvilliers et le Moulin de Grais. Il se rapprochait ainsi de la propriété du Duc de Cambacérès (1753-1824) auquel il était très lié. C’est là qu’il mourut en 1860.

Jean-Pierre Hubert de Cambacérès

Jean-Pierre Hubert de Cambacérès (Solingen, Allemagne 1798 – Paris 1881)

Duc hériter en réversion du titre de son oncle le Prince Duc de Parme, Jean-Pierre Régis de Cambacérès (1753-1824), il fut page de l’Empereur Napoléon en 1812, avocat en 1823, principal héritier de la fortune de son oncle en 1824, pair de France en 1835, sénateur en 1852 et Grand Maître des cérémonies de Napoléon III.
Il habita le château de Migneaux (propriété aujourd’hui démembrée dont il subsiste le lac) de 1831 à 1881, avec son épouse Louise Alexandrine née Thibon, fille d’un baron d’Empire, premier sous-directeur de la Banque de France.

Conseiller municipal, il fut un grand bienfaiteur de Verrières : aide aux indigents, reconstruction du lavoir communal du Pont de pierre, souscription pour le cimetière, dons pour l’église (chemin de croix, vitraux, réparation du clocher).

Le couple repose dans le cimetière de Verrières.

Edouard Drouyn de Lhuys

(Paris 1805 – Paris 1881)

Député de Melun en 1842, membre de la Constituante de 1848, il devint ambassadeur à Londres en 1849 et ministre des affaires étrangères en 1852. Partisan d’une alliance avec l’Autriche mais n’ayant pas réussi à dissuader Napoléon III d’entreprendre la campagne de Crimée, il démissionna du Sénat en avril 1855 quand Napoléon refusa le compromis avec l’Autriche.
Ministre des affaires étrangères, il joua avec diplomatie un rôle prépondérant dans les dans les relations avec l’Autriche-Hongrie et la Prusse, mais désavoué par Napoléon III en 1866, il se retira de la vie publique.
Ayant acquis en 1855 « la Maillardise » (Villa Visconti, château d’Amblainvilliers) à Amblainvilliers, il fut de 1862 à 1864 conseiller municipal de Verrières qu’il quitta au terme de ce mandat. Il mourut à Paris en 1881.