Les personnages célèbres

... du monde culturel

Verrières Patrimoine

François-René Molé

(Paris 1734 – Paris 1802)

Célèbre sociétaire de la Comédie Française, il créa 126 rôles avec succès. Adulé par le public, il sut rester très jeune d’esprit et se produisait encore à l’âge de 60 ans.

Parisien notoire, il possédait au lieu-dit « Le Paradis », près du ru des Godets, à la limite de Verrières et d’Antony, une charmante propriété où il aimait se reposer des fatigues de la scène.

Très facétieux, il fit le pari qu’à sa mort, il irait droit au Paradis, malgré le peu de sympathie que rencontraient encore, à cette époque, les comédiens auprès du clergé. Son pari fut exaucé, puisqu’il fut enterré dans sa propriété au terme d’une cérémonie solennelle en présence d’une foule considérable.

Son tombeau est encore visible à l’intérieur du Parc Heller d’Antony.

Paul Fort

(Reims 1900 – Montlhéry 1960) et les Bourrelier

Ce « prince des poètes » auteur des Ballades françaises (40 volumes) fit de fréquents séjours à Verrières, dans la propriété des Bourrelier, dont il immortalisa dans ses œuvres l’espace qu’il préférait, sous le nom de « Bois Loriot ».

De nombreux poèmes lyriques, enthousiastes, empreints de nature et passionnés lui furent inspirés par les grands arbres, l’étang, les oiseaux et les fleurs de la propriété qui était située à l’emplacement actuelle du square Louise de Vilmorin, du rond-point Paul Fort et de la maison de retraite Léon Maugé.

Son ami Henri Bourrelier fut un des principaux éditeurs scolaires du XXème siècle dont le père, Eugène Bourrelier, lithographe, peintre, amateur de renom, a laissé des œuvres picturales dont notamment « l’église de Verrières depuis le Poulinat » dont il existe trois versions, une au musée de Sceaux, une autre au musée de Verrières et une troisième dans la famille Bourrelier.

 

Antoine de Saint-Exupéry

(Lyon 1900 – 1944)

Avec obstination et générosité, il témoigna d’une expérience morale forgée dans l’aventure et l’écriture. Il mena de pair une activité de pionnier dans l’aviation avec celle d’écrivain qui constitue le prolongement éthique et poétique de son aventure aérienne.

Il écrivit notamment « Courrier Sud » en 1928, « Vol de nuit » en 1931, « Terre des hommes » en 1939 et « Le petit prince » en 1943.

Il séjournait souvent à Verrières au château Regnier, auprès de son cousin Honoré d’Estienne d’Orves, et il s’attacha à Louise de Vilmorin à laquelle il fut fiancé en 1923.

Engagé dans les forces alliées pendant la seconde guerre mondiale, il disparut en Méditerranée au cours d’une mission de reconnaissance aérienne.

André Malraux

(Paris 1901 – Créteil 1976)

Féru d’archéologie, il entreprit un voyage en Asie en 1923 et publia « les Conquérants » à son retour.

Écrivain, homme politique engagé, il participa à la guerre civile espagnole. Engagé volontaire en 1940, puis blessé, il fit de la résistance et commanda la brigade d’Alsace-Lorraine.

Ses œuvres : « La Voie Royale » 1930, « La Condition Humaine » 1933, « le Temps du mépris » 1933 et « L’Espoir » 1937 sont imprégnées de mort et de souffrance.

« Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie »

 

Ministre de l’information du Général de Gaulle en 1945-1946, puis délégué à la propagande de 1947 à 1953, il lança l’Appel aux intellectuels le 5 mars 1948. Ministre des Affaires culturelles pendant dix ans, il créa les Maisons de la culture.

Installé à Verrières en 1969 chez Louise de Vilmorin, il y séjourna jusqu’à sa mort en 1976. Ses cendres furent transférées de Verrières au Panthéon en 1996.

Le centre André Malraux installé dans les anciens bâtiments techniques des Vilmorin, siège de nombreuses activités associatives et culturelles, inauguré par lui-même en 1975 perpétue à Verrières la mémoire de ce grand homme.

Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie

Robert Hossein

(Paris 1927 – )

Madame Barbe Bienaimé (née Pikitonov) se porta acquéreur des bâtiments de l’ancienne propriété Grellou pour en faire un foyer destiné à éduquer à la culture russe les enfants mâles des émigrés russes. De 1941 à 1945, Robert Hossein fut l’un des ses pensionnaires. Il déclara bien plus tard : « mes parents prudents en ce qui concernait mon sort, avaient tenu à m’éloigner de Paris. Ils m’avaient mis à l’abri dans un foyer russe à Verrières-le-Buisson ».

Au cours de son séjour dans ce foyer, il révéla des talents précoces qui devaient éclater ultérieurement auprès de grand public.