Les propriétés d'hier et d'aujourd'hui

Verrières Patrimoine

Verrières-le-Buisson cultive son côté village et a la chance de posséder encore beaucoup de belles demeures et propriétés. Vous voulez connaître leurs histoires ?

Références : Historique de Verrières  – Images et mémoire de Verrières-le-Buisson – Canton de Bièvres – Le patrimoine des Communes de l’Essonne – Recensement du canton – Verrières par la carte postale – Le mensuel de Verrières – Verrières vers hier .

Le Château des Vilmorin

2 rue d’Estienne d’Orves

Ce château qui date de 1680, a été édifié par Louis XIV et fait partie du patrimoine national des monuments historiques. La tradition affirme que Louis XIV, séduit par les chasses à courre dans la forêt de Verrières, le fit construire pour en faire un rendez-vous de chasse, puis un lieu d’accueil pour Louise de La Vallière.

Les Vilmorin qui avaient choisi Verrières pour leurs exploitations en devinrent propriétaires en 1815. Une partie de la famille y réside toujours.
Ce château déjà fréquenté par de nombreuses ambassades au début du XXème siècle, en raison de l’influence mondiale exercée par la famille pour ses travaux dans le domaine de l’agriculture et de l’horticulture, devait connaître son apogée avec le salon qu’y tint Louise de Vilmorin de 1944 à sa mort en 1969. Parmi ses illustres invités, une place particulière fut réservée à André Malraux, qui vint même habiter le château de 1969 à sa mort en 1976.

 

 

Le château de Paron

(anciennement château Regnier ou château de Verrières)

37 rue de Paron

Le château de Paron dont le corps principal remonte à la fin du XVII siècle est agrémenté de deux avant-corps saillants. Il évoque par sa rigueur le style Mansard. Des adjonctions de part et d’autre ont été faites à la fin du XIXe siècle.

Il appartint notamment à Jean-Baptiste Laffitte (de la famille du célèbre banquier) puis en 1850 à Constant-André Say (de la famille Say qui s’allia plus tard aux Beghin), dont le père Louis avait participé, tout comme les Vilmorin, à la mise en valeur de la betterave sucrière, suite au blocus de l’époque napoléonienne.

Il fut racheté par Monsieur Couderc, notaire à Villefranche d’Aveyron pour sa fille religieuse qui voulait y créer un pensionnat de jeunes filles.

A partir de 1890, la congrégation de la Sainte Famille de Villefranche-de-Rouergue, y installa un pensionnat de jeunes filles qui dut quitter la place en 1905 en raison de la séparation des biens de l’Eglise et de l’Etat.
La propriété a alors été rachetée par le Comte Marc d’Estienne d’Orves, directeur de la maison Vilmorin, époux de Elisabeth Lévèque de Vilmorin. Elle abrita leur fils Honoré (1901-1941) et leur petit-neveu David Régnier (1925-1944), tous deux héros de la Résistance.
Une aile du château est toujours occupée par la famille Régnier, le reste de la propriété étant divisée en lots.
L’actuel parc Régnier et l’emplacement de la résidence « le clos de Verrières » faisaient partie intégrante du parc du château.
Les anciens communs du château furent remaniés pour y installer une fabrique de bougies, qui ne dura qu’un temps. Restaurés au XXème Siècle puis rénovés par la ville en 1995, ces bâtiments abritent maintenant des logements.

 

La propriété Carteron

(Villa Sainte Christine, Ancienne mairie)

Place Charles de Gaulle

Suite au démembrement de la villa appartenant à la famille Carteron depuis 1860 par héritage, la ville en fait son acquisition en 1937 pour y installer sa mairie. Auparavant celle -ci était située au 73 rue d’Estienne d’Orves.
L’escalier d’honneur qui donnait sur un parc avec une pièce d’eau se situait contre la façade arrière actuelle du bâtiment. Il fut déplacé pour prendre la place qu’on lui connait aujourd’hui.

 



La propriété Vaillant

66 rue d’Estienne d’Orves

Antoine Jean-Baptiste Vaillant, mercier en gros à Paris, acquit la propriété en 1860 et fit construire la maison actuelle sur les fondations du bâtiment précédent. De résidence secondaire, elle devint sa résidence principale en 1939.
Représentant le type même d’un château du XIXe siècle, elle bénéficie de 2 étages sur un étage de soubassement dont les fenêtre s’ouvrent sur une terrasse, mise en communication par un escalier à deux rampes, avec le jardin situé en contrebas.
Le bassin est appelé « le bain de Blanche » car Blanche de Castille aurait séjourné à Verrières et aurait apprécié ses eaux.
La villa a été rachetée par la ville en 1988, car la maison était menacée par des promoteurs. Ce bâtiment abrite maintenant la maison des Associations. Le parc s’étendant sur 7300m2 permet aux Verriérois une parenthèse bucolique.

 

 

L’ancienne propriété Bourrelier

(Maison  de retraite Léon Maugé)

67 rue d’Estienne d’Orves

Cette propriété constituée en 1669 par Philippe de Moucy, seigneur de Migneaux, fut divisée en trois lots au début du XIXème siècle. Edouard Bertin (le cadet) artiste peintre, directeur du Journal des Débats, acheta la demeure vers 1850. Il l’agrandit pour la faire rénover dans le style de l’époque.

En 1874 Eugène Bourrelier, imprimeur lithographe, rachète la propriété. Elle s’étendait de la maison de retraite Léon Maugé actuelle jusqu’au-delà de l’avenue Foch. Son vaste parc, orné de grands arbres et d’un étang, baptisé « le Bois Loriot » par Paul Fort (1872-1960), grand ami des Bourrelier, attisait l’imagination du poète qui fit de longs séjours à Verrières.

La propriété fut divisée par la famille pour être vendue après la dernière guerre. En janvier 1946, le château a été acquis par la ville pour devenir en octobre 1951 après bien des vicissitudes la « Maison d’accueil », maison de retraite grâce au don de Léon Maugé, ancien Maire de Verrières. La maison des Bourrelier s’affaissant de plus en plus, elle fut détruite et remplacée par l’actuel bâtiment en juin 1885. Puis dans les années 2000 les normes de sécurité ont amené à la construction d’une maison de retraite plus conforme.  On peut toujours apercevoir à proximité du carrefour baptisé place Paul Fort en 1966, l’étang du Bois Loriot qu’à chanté Paul Fort. Cette partie de la propriété Bourrelier a été coupée par le boulevard Foch.

La propriété Grellou

(Maison des Grands Chênes, Foyer Russe)

102, avenue d’Estienne d’Orves

Le bâtiment principal de la propriété construite sous Louis XIV fut agrandi sous Napoléon III, par Henri Grellou, son propriétaire. La propriété appartint à sa famille de 1851 à 1929, date à laquelle les jardins furent vendus à la ville qui voulait construire une école et la mairie. Le reste de la propriété fut morcelé pour construire le lotissement « Les Grands Chênes » en 1929 (80 parcelles) ;

Le Foyer Russe

La maison fut vendue en 1929 à Madame Bienaimé, d’origine russe, qui consacra son énergie à l’éducation des enfants des réfugiés russes, d’où le nom que prit l’édifice transformé en internat.

Son but était de donner à ces enfants, au-delà de l’instruction assurés par les établissements publics, une formation sur la culture russe.

C’était aussi, un moyen de soulager matériellement des familles émigrées. Pendant la dernière guerre, on relève parmi les pensionnaires, Robert Hossein qui déclara ultérieurement : « mes parents prudents en ce qui concernait mon sort, avaient tenu de m’éloigner de Paris . Ils m’avaient mis à l’abri dans un foyer russe à Verrières le Buisson »

En 1950 la ville racheta la maison dont l’internat avait fermé en 1948. En 1956, 12 logements HLM furent réalisés. En 2000, ce bâtiment a été revendu à une société immobilière.

L’ancien château des Migneaux

Avenue Cambacérès, carrefour allée du Moulin de Migneaux, allée de la Tournelle

Migneaux : dérivé de « mulniaus » (moulin), était à l’origine un hameau de Verrières bâti autour d’un ouvrage féodal qui fut détruit au XVIème siècle et remplacé par un château qui, passant de main en main aboutit en 1831 dans celle de Jean-Pierre Hubert, duc de Cambacérès (1798-1881)

Le Duc de Cambacérès

Baron d’Empire et neveu de Jean-Jacques Régis de Cambacérès (Président de la Convention et du Conseil des Cinq-Cents, duc de Parme), il fut élevé par Napoléon III au titre de Duc, en réversion de celui de son oncle décédé sans héritier en 1924. Il acheta en 1831 le château de Migneaux, dont il remembrera le domaine en y intégrant le moulin qui avait été vendu par de précédents propriétaires.

 

Il décéda à Paris en 1881, son épouse en 1883. Ils reposent au cimetière de Verrières près de la grande croix.

Le parc de Verrières et le lac

En 1901, leurs héritiers mirent en vente le domaine qui fut démembré pour être loti à partir de 1903, à condition que le château qui se situait sur l’actuelle avenue Cambacrès fût détruit et en, préservant son environnement. Le lotissement du Parc de Verrières fut le signal du développement de la commune par le morcellement des grandes propriétés. Le lac de Verrières est le dernier témoin tangible du parc du château. Réaménagé au début du XXème siècle, dans le style anglais, il se devait d’être attractif auprès des futurs résidents : embarcadère et restaurant enrichissaient le site dans un environnement privilégié. Implanté dans un espace agrémenté d’arbres, il présente des îles reliées à la rive par de fines passerelles et constitue un très agréable lieu de détente.

 

Le moulin et le lavoir

Le moulin de Migneaux qui avait été reconstruit en 1864, fut exclu du domaine loti et fonctionna encore quelques temps. Le lavoir du Pont de Pierre, reconstruit sur la Bièvres en 1836, coté Verrières, fut offert aux habitants de la commune. Il n’existe plus.

Les communs

Les communs situés à la hauteur de l’avenue Carnot, dans lesquels le bureau de vente du lotissement du Parc de Verrières était installé n’existent plus

 

Le château d’Amblainvilliers

Rue de Paris, Amblainvilliers

(Villa Visconti, La Maillardise, Propriété Desprez)

A l’origine, une place forte féodale, possession du seigneur de Massy, fut élevée à Amblainvilliers entre les deux bras de la Bièvre. Lors de la guerre de Cent ans, en 1358, les anglais s’en emparèrent. Jean le Bon, roi de France, la reprit contre rançon et la fit abattre pour supprimer une menace potentielle sur Paris. A son emplacement, un nouveau château a été élevé au XVIème siècle. Melle de Sens (1705-1765), fille légitimée de Louis XIV et de Mme de Montespan, résidant à Vilgénis en était la locataire (bail emphytéotique) auprès de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Revenu en héritage à son neveu Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé (1736-1818), celui-ci le racheta et y vécu jusqu’à la révolution. Acquis comme bien d’émigré, il fut détruit par son nouveau propriétaire Nicolas Charles Pommery en 1796. Un nouvel édifice fut construit en  1883 dans le style plus riant des villas italiennes, pour la marquise Joséphine de Visconti d’où son nom Villa Visconti.

Drouys de Lhuys (1805-1881), ministre des affaires étrangères de Napoléon III, l’acquit en 1855. Il y résida jusqu’en 1864. La propriété s’appelait alors La Maillardise. A cette date Victor Raingo, fabricant de bronze, acheta le domaine. En 1896, sa fille Emilie en hérita. On doit la dénomination du domaine en « Propriété Desprez », à son mariage avec Félix Desprez. Depuis le château et le domaine ont été démembrés et lotis.

Les communs

Deux particularités sont à signaler : le clocheton (1900) et la lucarne à foin. Situé sur les communs, le clocheton comprend un carillon de trois cloches et une horloge à deux cadrans en opposition, l’un tourné vers l’intérieur de la propriété, l’autre tourné vers le hameau. Il fut offert par les parents Desprez à l’occasion du mariage de leur fils. La lucarne à foin, visible de la rue est fermée par une porte dont la partie supérieure est ajourée pour assurer la ventilation des produits stockés.

L’ancienne propriété Clairbourg

62 avenue de Paris, Amblainvilliers

Origine du nom : Le Clos Clerebourg, puis Clair Bourg

L’ancien domaine de Clairbourg appartenait au Prince de Condé. Il fut acquis comme bien d’émigré en 1796 par Jean-Charles Pommery. Il passa ensuit en différentes mains dont celle de Jean-Charles Giblain, banquier. Son fils vendit la propriété en 1915 à René Lhomme. La gentilhommière actuelle, de style normand, fut édifiée au XIXème siècle. Elle est devenue l’école privée Libre Ecole Rudolf Steiner sous contrat d’association.

Le château de Marienthal

Route de bièvres

Construit en 1859 au hameau de Vaupéreux (« vallée des pierres » où était exploité la meulière), cet édifice de style renaissance en briques et pierres, dessiné en arc de cercle et orné de sculptures originales est pourvu d’un jardin d’hiver. Bâti à flanc de coteaux, son parc plonge sur la vallée de la Bièvre. Depuis 1915, il était la propriété de la famille Wildenstein (œuvres d’art et écuries de courses). Il a changé de propriétaire récemment.

Le château de Vaupéreux

Route de Bièvres

En 1482, on parlait de Vaupéreux comme du « petit Verrières » et au XVIIIème siècle on le baptisait « le petit Versailles ». Situé au sud-ouest de Verrières, le hameau de Vaupéreux (lieu d’extraction de la pierre meulière « Val des pierres ») comprenait un important domaine qui fut morcelé en 1793 en deux propriétés : le Grand Vaupéreux (22 ha) et le Petit Vaupéreux (8 ha), chacune dotée d’un château.

L’ancien château du Grand Vaupéreux vendu à la Révolution comme bien national, a laissé place à un nouveau bâtiment construit en 1864, lui-même détruit en 1965 et remplacé par une maison d’enfants à caractère social : « la vie au grand air ». Il ne subsiste que la pièce d’eau de l’ancienne propriété.

Une parcelle du Grand Vaupéreux et un nouveau bâtiment « le Chalet » y fut construit en 1904. Cette parcelle a été racheté en 1976 par la ville d’Issy-les-Moulineaux pour en faire un centre aéré.

Le château du Petit Vaupéreux est une maison bourgeoise qui passa entre différentes mains et hébergea entre 1945 et 1970 des jeunes filles en difficultés. Elle est depuis quelques années partagées en plusieurs propriétés.